Faire un spectacle dont l’humour soit la loi en même temps que la transgression peut sembler une entreprise paradoxale, voire impossible : c’est pourtant très exactement notre projet.
Une implosion de rire
Car s’il n’est pas question de réaliser un spectacle sérieux sur l’humour, il n’est pas davantage question de sombrer dans le genre facile, et vil par excellence, de la parodie : nous ne nous moquerons pas de la grandeur. Bien plutôt s’agira-t-il pour nous de traverser, étrangers à lui, ce territoire de la drôlerie qu’ont jadis arpenté pour leur public les trois grands vaudevillistes Feydeau, Labiche et Courteline, et d’y semer, en ce territoire, d’autres sortes d’humour (burlesque, absurde, humour noir, etc.). Et Tex Avery ou les Marx Brothers, les Monthy Python ou Stan Laurel viendront dérégler, invisibles, les formes les plus rigides de la comédie de boulevard ; tandis que Goldoni ou Marivaux seront à leur tour hantés par Feydeau et Courteline. Ou Jerry Lewis. Ou Buster Keaton.
La dramaturgie du rire prise à son propre piège. Le théâtre de boulevard, amant de lui-même dans son propre placard. Une sorte d’implosion de rire.
En fait, de quoi s’agit-il ? De rien d’autre que de théâtre, puisque – et les vrais tragédiens le savent bien – c’est faire du théâtre qui est rigolo.
DANIEL MESGUICH
Ce texte de l’auteur en premier car dans mon cas et c’est rare mais a aucun moment je n’ai adhéré a ce spectacle et pourtant l’ humour décalé des Monthy Pyton (le chevalier noir qui se bat jusqu’au bout), Les Marx Brothers (avec Harpo qui sans cesse fait porter sa jambe par la main d’un autre),Tex Avery (ou le loup sort du film) j’adore.
Alors rien compris ?……..
Évidemment pour moi le talent et l'énergie des comédiens n’est pas en cause.