théâtre en jeux

les personnes qui ont vu des pièces lors de ce festival peuvent-elles donner leur avis et bien sûr l'argumenter. Cela nous permettrait de se rendre un peu mieux compte des pièces que les autres n'ont pas vu et de débattre entre ceux qui ont assisté au différents spectacles.

heuuuuuuu....

j'ai pas vu Boeing....

Excéllente idée ce sujet. je ne sais pas qui est ce monsieur bubul mais ca à l'air d'être quelqu'un de bien!
Je suis allée voir:
le Minotaure de Marcel Aymé mise en scène par sébastien Biessy (6 comédiens) je crois que c'est la comédie de la Mansonnière. La pièce se déroule dans l'appartement huppé d'un couple bourgeois dont le mari vient de faire l'acquisition d'un tracteur qu'il a fait livrer dans son salon à la place de sa table Directoire. Sa femme, dont le goût pour l'art tendance est affirmé, offusquée par cette idée, ainsi que par la présence de cette machine agricole, lui ordonne de la déménager immédiatement. Cependant, son mari ne l'entend pas de cette oreille et tient à garder cette dernière sous prétexte qu'elle lui fait du bien. On comprend par ses arguments de 'retour aux sources' et par les jeux de rôles (discussions avec l'accent paysan) qu'il improvise avec son mécano-livreur, puis avec sa bonne, que cette nouvelle acquisition est le signe d'une crise conjugale d'un couple sclérosé.
Lui, profite pour lui signifier qu'il obéit béatement à tous ses caprices depuis des années. Elle est ulcérée par l'idée que ses amis chabadabada débarquent et découvrent la chose. La dynamique s'inverse à partir du moment où ces fameux amis débarquent et oh surpise! s'extasient devant l'objet en tant qu'oeuvre d'art; dénué de 'valeur d'usage' et ayant acquis subitement au milieu d'un salon une identité propre. Du coup, revirement de situation: la maîtresse de maison ne compte plus se défaire de cette merveille. quant à son mari, il ne cherche ici qu'à montrer son opposition à l'égard de sa femme et lui tient tête. (suite après repas)+

(le Minotaure suite) cette machine appelée le Minotaure est devenue l'objet symbolique et le point de clivage entre d'un côté le monde réel et de l'autre le monde fantasmé. L'auteur s'amuse à nous montrer la face ridicule d'un certain snobisme artistique qui poussé à l'extrème, apparaît comme une farce. Farce de la gente intello-artistico-bourgeoise, coupée du monde réel, dont la pensée semble finalement si pauvre qu'elle se complaît dans des délires orgasmiques devant une dite oeuvre d'art.

J'ai beaucoup apprécié cette pièce qui, sous ses apparences légères et drôles, soulève le masque du ridicule et de la bêtise qui n'est pas toujours du côté où on pourrait l'attendre... Le jeu des comédiens est remarquable, juste et envolé. C'est un vrai plaisir mais aussi une véritable prouesse technique.

J'ai également assisté à la représentation Les voyageurs, une création d'une troupe de comédiens amateurs dont la mise en scène est assurée par un professionnel. Un vrai régal! Les voyageurs du métro nous ont présenté différents tableaux de scènes que nous vivons au quotidien dans les rames du métro. Chacun des comédiens incarne un personnage type (la vieille, la déprimée, le comptable, la jeune prude et naÏve, la catho, l'étranger (noir) suspecté, l'agréssée etc...Là aussi une prouesse technique quant au jeu des comédiens hyper expressifs. Dans cette création, peu de texte tout se joue dans la gestuelle, le rythme, la danse des corps, les regards, les sous-entendus et l'atmosphère. Une grande leçon de poésie et de modestie théâtrale qui m'a donné plus que jamais l'envie de méler théatre et danse (au sens expression corporelle). Bon voyage à vous qui irez voir d'autres pièces que j'espère vous allez nous faire partager.

Merci beaucoup Prune pour ton opinion éclairé et argumenté sur ces deux pièces. Apparemment, elles valaient le coup.

J’ai eu la chance de pouvoir assister à plusieurs représentations, le ‘Minotaure’, ‘Des Voyageurs’, ‘La nouvelle Mandragore’, ‘Rez de chaussée à tous les étages’, ‘Le salon où l’on rompt’, du ‘Vent dans les Branches de sassafras’, ‘Le petit chien de ma tante qui met des poils partout’ … et ‘Le Père Noêl est une ordure’.
Côté Théâtre, moi vous savez je ne suis pas un expert, mais donner mon avis sur ce que j’ai vu, je crois que oui c’est possible. Je le ferai sagement … en tout bien tout honneur, naturellement.
Quand je vais voir une pièce de Théâtre, ma seule ambition est de passer un bon moment et c’est le cas quand j’ai pris du plaisir. C’est dans cet esprit là que je commenterai les différentes pièces que j’ai vues.
Alors voilà tout à commencer un dimanche après midi à Triel, le 27 janvier. Je ne sais pas pourquoi, l’atmosphère peut-être, mais je sentais que j’allais passer un bon moment …et ce fut le cas.

Le Minotaure (Marcel Aymé) par la Troupe de la Mansonnière.
‘Je vous invite à lire le petit mot de Prune au sujet de cette pièce’.
Quand l’instinct paysan se confronte au snobisme urbain.
Le Minotaure est un tracteur bien banal lorsqu’il est dans son milieu naturel mais au milieu d’un salon il devient autre chose … un retour aux sources pour certain, une œuvre d’art révolutionnaire pour d’autres déclenchant une euphorie surnaturelle.
J’ai beaucoup aimé cette pièce, j’ai bien rigolé … Bravo.

Des Voyageurs (Franck Magnier) par la Compagnie Téatralala.
‘La aussi je vous invite à lire le petit commentaire de Prune’
Le transport en commun …sujet que tout le monde connaît, traité d’une jolie façon.
Les comédiens ne se contentent pas de mettre en évidence nos petits travers quotidien d’usagers mais y ajoutent de la poésie là où on ne s’y attendait pas, c’est beau, ça fait réfléchir aussi. Une chorégraphie, un ballet, comment définir cette mise en scène, je dirai que ‘je ne peux pas répondre à cette question’ …
C’est une belle création en tout cas. J’ai passé un excellent moment … Bravo.

Et puis nous voilà rendu au vendredi 1er février. Une pièce est au programme, à Triel également …

La Nouvelle Mandragore (Jean Vauthier) par la Compagnie la Belle équipe
Au 16ème siècle, Callimaque, un jeune Florentin revient dans sa ville natale pour choper Nicia, la jeune épouse d’un riche bourgeois qui aimerait avoir un enfant. Il se passe plein de trucs, mais je n’ai pas compris et à la fin, ils ont l’air contents … tout va bien !!!
Bon, sérieusement, je ne suis pas très adepte de ce genre de théâtre, peut-être parce que je le connais peu et surtout j’ai du mal à entrer dans l’histoire et donc à prendre plaisir. Du coup désolé, je ne vois pas trop quoi raconter sinon que la pièce a été plutôt bien accueillie par le public et que d’une façon générale les comédiens n’économisent pas leur énergie sur scène.

Le lendemain, samedi, c’était à Andrésy …

Rez de chaussée à tous les étages (Alphonse Allais) par la Compagnie de Long’oeil
C’était plus un spectacle qu’une pièce, car il n’y avait pas réellement de fil conducteur, ni d’histoire … Tous les comédiens étaient en costumes d’époques …
Les comédiens, chacun leur tour disaient leur petit texte, parfois des anecdotes, parfois des jeux de mots et parfois chantaient, c’était très particulier. Un homme assis à une table, avait perdu son parapluie … mais il a retrouvé après … tout va bien !!!

La soirée continuait à Verneuil …Un couscous royal dans le ventre, une jolie salle avec des sièges confortables, tout était réuni pour que je pousse un gros roupillon. Eh bien non !!!
2 pièces étaient au programme ce soir là et j’ai passé une bonne soirée.

Le Salon où l’on rompt (Pierre Dubuisson) par la Troupe Théâtre en seine.
Passant avant ‘du vent dans les branches de sassafras’, la pièce aurait pu s’intituler ‘le saloon où l’on rompt’.
Dans un salon, une intrigue amoureuse se joue autour de 2 hommes et 2 femmes sous le regard d’une serveuse qui en perd son latin, à la fin de l’histoire tout le monde y trouve son compte. C’était frais comme on dit en Normandie. Les comédiens étaient sympathiques et prenaient plaisir à jouer et ça se sentait. La pièce durait 20 minutes.
J’ai bien aimé.

Du vent dans les branches de Sassafras (René De Obaldia) par la Compagnie Whatstodo
Dans leur ranch, les Rockfeller affrontent les indiens qui les assiègent.
Une belle version de la pièce avec une mise en scène originale. Le final était très dynamique.
Dommage qu’on ait eu droit à la fin à la présentation de chacun des comédiens, du metteur en scène … ça casse un peu l’ambiance. Mais bon, j’ai passé une bonne soirée. Bravo.

Bon, ‘le petit chien de ma Tante qui met des poils partout’, vous l’avez compris n’était pas dans la programmation ... désolé!!!

Le dimanche, c’était Noël …et ce fut un Merveilleux Noël.